Une fée des plus innocentes. ♥

Il était une fois, dans une vallée à l'herbe grasse et verdoyante, de petites maisons en fore de champignons. Ces petites maisons ne dépaissaient pas les 1m60 de hauteur et la norme était entre 1m50 et 1m40, bien que se soit plus proche d'1m40 qu'1m50... Bref, nous sommes perdues avec toutes ses mesures. Je reprends donc.

Il était une fois dans une vallée à l'herbe grasse et verdoyante, un village pleins de petites maisons en forme de champignon. Dans ce petit village régnait la paix et la tranquillité depuis fort longtemps. Fort longtemps... Depuis la création de la Terre en fait. Ou bien non... Reprenons depuis le commencement du commencement, voulez-vous...

Il était une fois une poussière ou plutôt un amas de poussière. Puis BIG BANG ! La création de la planète Terre. Durant des millions d'années, cette planète fut invivable. Des millions d'années plus tard, cette planète commence a avoir un environnement vivable et dès lors qu'une vie peut exister sur cette planète, les fées se créées. Un endroit leur était tout spécialement réservé: Une petite vallée entre six montagnes très hautes. Infranchissables de tout points de vue. C'est ici que se sont installées les fées. Depuis leur création, elles ne sont que très peu. Un village d'une soixantaine de fées environ. Mais les fées sont immortelles et petits à petits elles se multipliaient. N'y ayant pas assez de place au village pour les nouvelles-nées, elles devaient s'en allé découvrir le monde par delà les montagnes infranchissables. Mais qui sait combien sont mortes par delà ces montagnes, malgré leur immortalité... Un coup dans le bon chakra, et c'est la mort assurée.

Bref, cela fait donc 3,5 milliards d'années que ce petit village de fées existe et persiste à vivre dans la paix et la tranquillité. Il y a 150 ans, environ, deux fées (une masculine et une féminine, évidemment), mirent au monde notre petite Jun. Un tout petit bébé au cheveux bleus et aux yeux turquoises avec de minuscules petites ailes semblables à celles des abeilles. Voilà ce qu'était Jun à l'époque. Enfin, elle resta ainsi durant simplement 20 ans. Ou plutôt, elle grandit jusqu'à 20 ans. Elle atteint sa taille adulte à cet âge-là, bien qu'elle soit encore, pour les fées, une nouvelle-née, une enfant. elle avait encore énormément de choses à faire et à apprendre ou a expérimenter... Alors qu'elle avait 23 ans, un drame horrible se produisit. Les montagnes qui furent infranchissables durant 3,5 milliards d'années furent franchit par un Troll. Comment réussit-il à passé ? Cette question restera sans réponse à jamais.

Le Troll s'avance. Je le vois... Il me terrorise. Je n'ai jamais vu pareil créature. Elle est immense et d'une laideur infinie sans compter que son odeur est des plus déplaisante. Je le vois par la fenêtre de ma chambre et dehors, déjà, s'agitent plusieurs de mes voisins et voisines pour fuir ou repousser la bête, pour protéger les nouvelles-nées d'entre nous qui seraient encore incapables de se défendre. Je fais à moitié partis de celles-ci. Je sors en trombe de ma chambre pour aller prévenir mes parents où les empêcher d'aller combattre cette immense et horrible chose. Car une chose est sûr, cette créature est maléfique, malfaisante et elle peut facilement nous tué. D'ailleurs, plusieurs d'entre nous sont déjà tombé comme des mouches, tué avec tant de facilité par le troll. Lorsque j'arrive dans la salle de séjour, mes parents ne s'y trouvent pas et je comprends dès lors qu'ils sont déjà sortit pour aller aider les leur. Je me précipitai donc dehors et les cherchai du regard, affolée. Je ne les trouvai pas dans toute cette agitation. Ne trouvant ni mes parents ni ma grande soeur qui comptait énormément pour moi, je me mis à la recherche de ma meilleure amie, Leslia. Je l'entre-aperçut et fonçai vers elle. L'atteindrais-je avant le Troll qui déjà avançait son énorme main dans sa direction pour la prendre ? J'en doutais. Je détournai à peine les yeux vers les pieds du géant et vit au moment où il posait le pied, mon père au dessus de ma mère dans l'espérance de la protégé de ce gigantesque pied qui s'abattit sur eux deux, les écrasa et les tua. Mes larmes coulèrent lentement sur mes joues tendit que je courais et volais à moitié toujours dans la direction de ma plus chère amie. J'avais parcourus à peine la moitié de la distance qui me séparait d'elle quelques secondes auparavant, mais déjà les gros doigts de l'hideuse bête se refermait sur le minuscule corps de Les'. Un cri strident s'échappa de mes lèvres: « Lesliaaaa !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! ». On pouvait sentir l'effroi, la terreur, le désespoir et la tristesse dans ma voix vibrante. Je fis le plus grand bond que je put et attendit d'être le plus haut possible avant de me mettre à voler à toute vitesse vers la main de la monstrueuse créature. Je me jetai dessus et mordit le plus fort possible son pouce bien que j'avais conscience que ça ne lui ferait strictement rien. La bête me fit m'envoler d'un geste brusque, je ne vit qu'un tourbillon de couleur avant de ressentir un violent choc dans le dos et une vive douleur dans mes fines ailes et dans ma tête. Un horrible bruit suraigus me siffla dans les oreilles. Mon regard devint vague et j'eus tout juste le temps de me rendre compte que je m’évanouissais que déjà je plongeais dans le néant.

Lorsque la petite fée se réveilla, elle était allongée au pied d'un énorme rocher. Sans doutes celui contre lequel elle s'était fracassé le dos avant de s'évanouir. Le plus grand calme régnait dans la vallée. On aurait presque put croire que rien ne s'était passé... Presque. Jun se releva tant bien que mal, tout son corps était douleur. Son dos saignait, une de ses ailes pendait lamentablement de son dos et elle avait horriblement mal au crâne. Elle épousseta rapidement ses vêtements, bien qu'elle n'en avait pas vraiment grand chose à faire de la propreté de ses habits, pour le moment. Elle regarda autour d'elle et se rapprocha de l'ancien petit village dans lequel elle avait vécu durant les vingt premières années de sa vie. Tout était en ruine. Les maisons étaient cassées et effondrée. D'innombrables corps étaient étendus par terre sur l'herbe autrefois d'un bel éclat vert, à présent à moitié rouge, tâché du sang des autres fées, de tout ceux et celles que Jun avait put connaitre. Elle remarqua le corps de ses parents, aplaties l'un sur l'autre et ne s'en approcha pas, répugnée et accablée de chagrin. Elle chercha vainement sa soeur dans les ruines des maisons, dans les grottes, dans les cadavres. Elle la trouva. Elle avait tenter de fuir mais n'avait pas échappé à la mort. L'horrible créature l'avait tué en repartant. Elle gisait, presque au sommet d'une montagne, les ailes arrachées, une jambe tordue d'une drôle de manière et un mince filet de sang s'écoulant de sa bouche. Jun s'effondra sur son corps froid et mort, en pleurs. Elle avait tout perdue et elle était la seule survivante de son village. Elle n'avait plus ni parents, ni soeur ni amis... En parlant d'amis... Qu'était-il advenu du corps de Leslia ? Elle ne l'avait trouvé nul part dans tout les corps morts. Le Troll l'avait emporté avec lui. Il ne devait plus rester grand chose de sa vie. Jun se releva, en pleurant toujours et boitilla jusqu'à sommet de la montagne où reposait à présent sa soeur défunte. Elle ne pouvait plus volé car une de ses ailes étaient cassées et elle ne pouvait prendre la forme d'un animal de peur de se blesser encore plus. Tout le chemin suivant qu'elle ferait, elle le ferait à pied. Elle redescendit ensuite dans la montagne. Avant son départ, elle n'avait bien heureusement pas oublié d'amener son ours en peluche.

En bas, tout n'était que fade et triste en comparaison à ce que fut la vallée dans laquelle Jun avait grandit. Elle sera son nounours contre son coeur et continua d'avancer, elle ne savait où elle allait, mais elle y allait... Dévasté, seule et morte de chagrin. Elle était seule, elle n'avait plus personne, elle ne maîtrisait encore aucun de ses pouvoirs ou presque, il lui restait des tas de choses à apprendre, elle ne connaissait rien du monde extérieur à la vallée et personne ne pourrait l'aider. Elle était résignée et avait enfin vu la réalité en face. Elle souhaitait retrouver le monstre qui avait fait de sa vie un vide immense et retrouvé Leslia qui serait peut-être encore de ce monde. Elle sait qu'il y a bien peu de chances pour que se soit vrai, mais elle tient à s'y raccrocher. C'est la dernière chose à laquelle elle peut, d'ailleurs. Son coeur et son corps sont aussi dévastés que son ancien village, alors, il faut bien qu'elle puisse s'agripper à un dernier espoir, aussi mince soit-il.

C'est en pleurant que j'ai descendue la montagne qui me cachait ma vallée, mon village, mon début de vie, mes défunts proches. Je serrais le plus fort possible mon ourson contre moi. Et c'est avec une détermination sans faille que je me suis rétablie, que j'ai guéris mon aile et mes blessures et que je me suis mise à la recherche de mon pire ennemi: la bête qui avait détruit mon village, tué ma famille et enlever ma meilleure amie.

Pour cela, je le pistais. Je ne restais que très rarement en fée Je prenais toujours la forme d'un animal. Un loup de préférence, afin d'avoir les sens plus aiguisés.Je mis environ un an à guérir complètement. Il fallut ensuite que je prenne le temps d'apprendre à utiliser mon pouvoir de métamorphose, ce qui me pris encore une année. Je perdis énormément de temps, mais lorsque je me mis en quête de retrouver cette créature, il ne me fallut pas longtemps pour la dépister, fort et mauvais comme elle sentait. Sa puanteur était encore, même après deux ans, imprimée dans mes narines.

Bien que j'eus retrouvé sa trace rapidement, il me fallut plus de temps pour la rattraper. C'était en effet la même bête monstrueuse qui avait saccagé notre petit village si paisible. Restait à savoir s'il détenait Leslia prisonnière ou si déjà, il lui avait ôter la vie. De toute manière, l'heure de ma vengeance avait sonné, il fallait que j'abatte cette créature. Mais avant: chercher Leslia et la libérée si elle n'est pas morte.

Je restai plusieurs jours au alentours de l'endroit où je savais que je pourrais voir le Troll au moins une fois dans la journée. Puis un matin, je décidai de le suivre jusqu'à sa cachette. La créature vivait dans un arbre vide de vie. Un endroit pleins de roche parsemé de ci de là d'arbre mort. Une immense et sombre grotte avait sans doutes été creusé par les griffes et les énormes doigts de cette chose dans la roche. Cela se voyait, elle n'était de toute façon pas naturelle. J'attendis qu'il reparte, le lendemain, comme il partait à chaque heure pour m'aventurer dans cette bouche béante et noire. Elle était terrifiante et je savais que que s'il revenait, je serais piégée dans cette grotte sombre. Je n'osais pas appeler Leslia, même d'une toute petite voix car je savais que ça résonnait et craignait que n'attire la bête. Je n'avais plus qu'à prendre la forme d'un chat... Ce que je fis. Je trottinais discrètement dans la nuit de la grotte. J'entendais le très léger "tac tac" de mes griffes sur le sol de pierre froid. Mes poils noirs étaient hérissés sur mon échine, à l'affût. Je scrutais la pénombre dans l'espoir d'apercevoir une silhouette, celle de ma meilleure amie perdue. Je laissai s'échapper un faible petit miaulement qui se répercuta contre les parois. J'entendis l'éccho de mon son. J'étais arrivé au fond de la grotte. Aucune trace de Leslia. Je fis demi-tour pour ressortir, la tête et la queue basse. Quand tout à coup l''obscurité si fit noir total...

Jun se retrouva tout à coup dans le noir total. Où était passé le très fin rayon lumineux qui arrivait à filtrer malgré l'épaisseur de la roche ? Disparu. Obstrué par le volumineux corps de la bête dans l'entrée. Le poil du petit chat noir qu'était devenue Jun s'hérissa sur tout le dos. Elle se tapi au sol et se plaqua contre une paroi de la grotte. Elle ne savait pas si le troll avait remarqué sa présence, mais si ce n'était pas le cas, elle ne voulait pas qu'il la remarque. Un grognement sourd se fit soudain entendre, provenant de la créature. Jun plaqua ses oreilles contre son crâne. Il l'avait remarqué. Le petit chat noir s'élança à toute allure vers la sortie bloqué par les immenses pieds du troll. Elle trouverait un moyen pour sortir, mais elle ne pouvait pas rester là devant la bête qui avait tué TOUTES ses congénères si facilement elle y passerait aussi sinon...

Ces foulées étaient pareils à de gigantesques bonds pour l'animal qu'elle était. Le sol se mit soudain à trembler sous ses pattes et celles-ci se dérobèrent sous son corps. Jun tomba le ventre à terre et se releva avant de repartir et de retomber. Une ombre énorme s'éleva au-dessus d'elle. Le chat souffla et cracha avant de lancé ses deux pattes, toutes griffes sorties, en avant. Elle toucha quelque chose. Quoi elle ne savait pas, mais l'important était de savoir qu'elle avait sans doutes réussit à blesser à peine la bête. Elle fit volte-face et reprit sa course folle vers la sortie alors que le troll continuait de grogner. Tout à coup, son corps fut compressé, sa respiration coupée et ses pattes plus sur la pierre froide.

Jun s'envola. Le troll l'avait attrapé et l'a tenait dans sa grosse main, fermé, devant son visage. Le chat se débattit avec toute la force du désespoir, lançant ses pattes, griffes sorties, n'importe où, dans l'espoir de les plantées quelques part, de faire mal à cette chose afin de rattérir à terre et de repartir. Mais ses griffes ne trouvèrent que le vide. Un miaulement déchirant et strident cria dans la grotte. Ses griffes se plantèrent soudain dans quelque chose de mou, elle n'avait aucune idée quand à la matière qu'elle venait de toucher, mais ce qui fut sourd c'est qu'elle venait de blesser la bête qui hurla sa douleur, lâcha l'animal et fit quelque spas en arrière, étourdie. Jun n'attendit pas plus de voir ce qu'il advenait du monstre. Elle galopa vers la sortie, plongea dans la lumière blanche du jour, à l'air libre et s'enfuit le plus loin possible de cet endroit horrible et sans vie. Endroit où avait sans aucun doutes périt Leslia...

Je veux oublier.. Je veux tout oublier... Depuis le jour de ma naissance... Je ne veux me souvenir de rien...
Je saute de pierres en pierres le plus rapidement possible pour fuir cet endroit affreux, horrible, lugubre et signe de mort. J'arrive enfin à tout monté et je détale sans demander mon reste. Je ne veux qu'une chose: m'éloigner le plus de ces gorges, de cette grotte où j'ai appris la mort de ma meilleure amie, où j'ai perdue mon dernier espoir et où j'ai faillis laisser ma vie. Je cours dans les hautes herbes, fait de grands bonds pour avancer le plus vite possible dans ces immenses herbes qui ralentisse ma course, course pour fuir un endroit que je ne peux que détester. J'entre dans un grand champs d'herbes hautes. Je me couche sur le sol, parmi les immenses herbes et m'endors.

Je me réveille. Je suis éblouie. Quelle est donc cette lumière blanche qui m'aveugle ? Je referme les yeux un moment avant de les rouvrir. Je suis toujours aussi aveugle. Je me lève et regarde autour de moi. Je ne sais pas où je suis, ce que je fais là. Je suis seule. Que dois-je faire ? Où dois-je allé ? Qui suis-je ? Toutes ces questions fusent dans ma tête. Je me prends soudain la tête dans les mains en gémissant. Un cri strident hurle à mes oreilles. Je tombe à genoux. Le cri ne s’atténue pas, au contraire. Je secoue la tête et me mets à crié aussi. Fort. Et je comprends alors que c'est moi que j'entends. Un flash. Le cri s’éteint brutalement, je ne l'entends plus. Et moi ? Je cris encore ? Et pourquoi je cris ?

Je vois deux personnes,un homme et une femme, penchés au-de moi. Il me regarde. La femme ouvre la bouche la première:
« Elle s'appelera Jun. »
Elle tourne la tête vers l'homme à côté. Ils se regardent et il lui sourit:
« Jun Ishii. »

Un deuxième flash et tout devient blanc durant une fraction de secondes. J’entends de nouveau mon cri strident, il résonne à mes oreilles, me tanne, me fait mal à la tête, mais je n’arrête pas. Je cris, encore et encore. Les oiseaux s’envolent bruyamment des arbres, je les entends aussi, bien que presque pas à cause de ce son suraigus, ce cri que je pousse. Eux aussi ils crient. Pourquoi ? Je n’en sais rien. Et moi ? Pourquoi est-ce que je cris exactement ? Je ne sais même pas non plus… Je presse plus fort encore mes paumes sur mes oreilles. J’essais d’arrêter de crier, mais je ne sais pas ce qu’il se passe, je n’y arrive plus. Je ne peux plus rien faire. Je ne sais plus qui je suis, où je suis, pourquoi je suis ici, ce que je dois faire, ce que je faisais. Je ne sais plus rien. Je ne me souviens de rien. Je ferme ma bouche. Je me tais. Un silence de mort tombe sur le champ de hautes herbes dans lequel je suis agenouillée. Et je reste là. Dans ce champ des plus silencieux.

Jun avait tout oublié de son passé. Du jour de sa naissance jusqu'à la seconde où elle s'était endormie dans ce champ. Tout Absolument tout eut été effacé de sa mémoire. Et pourquoi ? Car elle l'a voulue. Elle l'a décidé. Ça lui est arrivé. Il le fallait. Elle ne se souvenait plus de son nom même. Ni de son âge. Le seul souvenir qui lui est revenue est le moment qui suivit sa naissance. Ce flash. Où son prénom et son nom furent dit. Mais comment put-elle deviné que c'était d'elle qu'on parlait. Que ses parents parlaient devant elle-même. Elle se releva, chancelante et regarda autour d'elle. Elle ne savait pas quoi faire. Elle était totalement perdue, elle ne se connaissait même pas. Elle fit quelques pas en trébuchant. Elle était pied nu et son pied se posa sur un caillou pointu. Elle hurla de douleur, tomba lourdement par terre, se tint le pied, le droit, qui saignait. Des larmes de douleur perlaient à chaque coin de ses yeux. Elle était désespérée, triste, inconnu à elle-même et perdue ainsi que blessée.